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Juliana Zepka (née à Mulhouse, France, 1995) est une artiste franco-brésilienne. Elle vit et travaille à Paris.

Ses travaux explorent les dimensions spectrales et mémorielles du document d’archive dans le cadre de ses politiques de reproduction, de digitalisation et de restitution. En 2022, à l’issue de son diplôme, elle rédige un manifeste sur l’anarchive, clef de voûte de sa réflexion plastique : l’étude de l’archive à travers ses pages blanches, à travers l’invisible, le fictionnel, l’anonyme, l’oublié.


Depuis 2021, elle forme un duo avec l’artiste sonore et doctorant en droit Thibault Mechler. Leur pratique combinée explore la relation entre espace, son et mémoire à travers la notion de « paysages sonores ». Elle intervient également sur demande dans la création de contenus visuels (graphisme, webdesign, vidéo) pour des artistes, institutions culturelles et associations.

Gardens of Law

Installation visuelle et sonore

Video infrarouge proche, système son 360

En collaboration avec l'artiste sonore Thibault Mechler

2022

Exposition :

Sandberg Institute Graduation Show, Oude Rechtbank, Amsterdam

Comment l'art du jardinage est-il lié à la pratique du droit international ? Alors que les deux disciplines semblent s’opposer, elles partagent pourtant des préoccupations communes telles que l'ordre et le désordre, la conscience environnementale, la délimitation territoriale et l’assurance de « relations de voisinage » harmonieuses. Par leur autorité, les jardiniers évaluent, encadrent et appliquent des principes aux terres et à leurs « habitants » en fonction de leurs besoins, créant des espaces de narration et de pensée éco-logiques. Mais dans quelle mesure cette autorité est-elle nécessaire pour maintenir un climat de paix et de cohabitation ? Quel est le résultat de relations intra-territoriales non arbitrées ? Peut-il y avoir de jardin sans jardinier?


Gardens of Law explore ces analogies au travers d’une installation visuelle et sonore prenant pour objet d’étude les jardins du Palais de la Paix, siège de la Cour internationale de justice (La Haye, Pays-Bas). Filmée en infra-rouge et composée d’enregistrements audio dans les jardins du Palais de la Paix, l’installation questionne le caractère visible et invisible des systèmes de délimitations territoriales à l’origine de la création d’enclaves géographiques artificielles.